Classe « enchantiée » et accompagnement des familles

L’association École enchantiée, issue en 2013 du collectif l’École dans la rue et basée à Montreuil (93), met en œuvre des actions en faveur d’enfants, d’adolescents et de jeunes adultes, souvent non francophones, pas ou très peu scolarisés antérieurement, sans formation et vivant en situation de grande précarité, en bidonville ou en squat, ainsi que de leurs familles. Ces actions comprennent une préparation à l’entrée en école ordinaire, un suivi de la scolarité pour les futurs élèves et élèves de 3 à 16 ans, un accompagnement vers un projet professionnel pour les jeunes adultes de 16 à 25 ans, ainsi qu’un accompagnement global dans les démarches d’insertion pour les familles.

En 2022, l’association a été aidée par la Fondation Seligmann pour l’acquisition de matériel (sacs à dos, fournitures scolaires, vêtements de sport et de loisir) et de billets de transport dans le cadre des actions menées à Montreuil (93) et Fontenay-sous-Bois (94). Les enfants accompagnés, de plus en plus nombreux – 190 en 2022-2023 –, ont pu faire leur rentrée avec le matériel demandé par les établissements scolaires, et bénéficier d’équipements (maillots de bain et capes de pluie) pour leurs loisirs.

D’après les porteurs, les retours des enseignants sont positifs quant aux élèves suivis et les établissements et assistantes sociales et assistants sociaux sollicitent l’École enchantiée pour de nouvelles prises en charge

Crédits : asso. École enchantiée

« Asie-Pacifique : rivages & rivaux » : découvrez le nouveau numéro d’Après-demain

Après-demain n° 64 NF, « Asie-Pacifique : rivages & rivaux », 4e trimestre 2022

« Il n’est pas inutile de faire pivoter le globe terrestre pour changer de planisphère », suggère Pierre Joxe en introduction du n° 64 NF d’Après-demain : « Asie-Pacifique : rivages & rivaux ». De fait, « les enjeux politiques actuels (…) en décentrant le planisphère (ou en le recentrant ?) sur le Pacifique, semblent (…) devoir remodeler la face du monde ». Après-demain fait le point sur cette nouvelle donne géopolitique et sur les États qui en sont parties prenantes : Chine, bien sûr, mais aussi Inde, Japon, États-Unis… et France, autre « nation du Pacifique » avec ses collectivités d’outre-mer et sa gigantesque zone économique exclusive.

Découvrez ce numéro en intégralité sur notre kiosque

Le prix Seligmann contre le racisme remis à Nicolas Clément et Hervé Le Bras

Le prix Seligmann contre le racisme 2022 a été décerné à Nicolas Clément pour son ouvrage La précarité pour tout bagage. Un autre regard sur les roms, paru aux éditions de l’Atelier en mai 2022 et à Hervé Le Bras pour son ouvrage Il n’y a pas de grand remplacement, paru aux éditions Grasset et Fasquelle en mars 2022 .

Créé en 2003 par Françoise Seligmann en souvenir des combats menés avec son mari contre le nazisme au sein de la Résistance et contre l’intolérance et l’injustice pendant la guerre d’Algérie, ce prix récompense une oeuvre littéraire qui s’inscrit dans ces mêmes combats. Il couronne annuellement une création écrite, individuelle ou collective telle qu’un roman, un essai, un mémoire, une pièce de théâtre ou un scénario de film, ou tout autre écrit qui participe au combat pour la victoire de la raison et de la tolérance, en s’attaquant aux sources du racisme : fondamentalismes religieux, colonialisme, discriminations fondées sur la race, la nationalité, la religion ou le sexe.

Source : Chancellerie des universités de Paris, 31/10/2022. Retrouvez ici l’intégralité du communiqué de presse. 

Remise du Prix Seligmann 2022 à MM. Le Bras et Clément (à gauche) par Pierre Joxe en présence des membres du jury – grand amphithéâtre de la Sorbonne, 7 décembre 2022. Crédits : Rectorat de Paris - Sylvain Lhermie

Une randonnée thérapeutique pour cinq lycéens de Paris

Dans le cadre de son dispositif Lycéens, l’association Aurore, dédiée à l’hébergement, au soin et à l’accompagnement vers l’insertion de personnes en situation de précarité, a réalisé son projet de randonnée thérapeutique en montagne, du 1er au 6 août 2022, au bénéfice de cinq jeunes hommes mineurs non reconnus par l’ASE* et scolarisés dans des lycées parisiens afin de poursuivre un projet diplômant en vue d’une insertion sur le territoire. Venus d’Afrique de l’Ouest, de l’Est, du Moyen-Orient et du Pakistan, ces jeunes ont en commun d’avoir dû quitter leurs foyers dans des conditions traumatiques et d’être confrontés à des parcours administratifs difficiles.

Crédits : association Aurore

L’objectif du projet était dès lors de proposer au groupe bénéficiaire une modalité d’accompagnement spécifique : la médiation par la randonnée en montagne, afin notamment de favoriser l’émergence d’une parole sur le parcours migratoire parfois empêchée par les mécanismes traumatiques. Il s’agissait également de permettre aux jeunes concernés de vivre une expérience inédite du lien en découvrant de nouveaux lieux, hors de leur quotidien parisien.

Au terme d’un voyage comprenant de la randonnée, de l’escalade et de la via ferrata, accompagné notamment par une éducatrice spécialisée, une psychologue clinicienne et un guide de haute montagne, les porteurs jugent que les objectifs de départ ont été entièrement remplis, confirmant les multiples intérêts découlant de la médiation randonnée, du travail corporel et de la mise en place d’un séjour de « rupture ».

* Jeunes isolés étrangers dont la minorité n’a pas été reconnue par l’Aide sociale à l’enfance. Ce public est d’autant plus vulnérable qu’il ne bénéficie donc pas des protections prévues en faveur des jeunes effectivement reconnus comme mineurs.

Les lauréats du concours « Vivre et agir contre le racisme » 2021-2022

Dans le cadre de son concours « Vivre et agir contre le racisme », la Fondation Seligmann décerne, à la fin de chaque année scolaire, plusieurs prix d’un montant de 1 000 € récompensant la réalisation par des classes de collégiens, lycéens ou apprentis, seules ou avec les membres de la communauté éducative et les parents d’élèves, de projets traduisant leur désir du « vivre et agir ensemble », leur refus du racisme et du communautarisme.

Pour l’année scolaire 2021-2022, le jury présidé par Mme Mondane Colcombet, vice-présidente de la Fondation Seligmann, a décerné, le 30 juin 2022, 7 prix à 4 projets portés par des établissements de Paris, 1 projet porté par un établissement de l’Essonne et 2 projets portés par des établissements de Seine-Saint-Denis. Ces projets ont été menés dans un cadre pluridisciplinaire associant souvent plusieurs classes ou niveaux, voire l’ensemble d’un établissement. Le jury a tenu à souligner le caractère particulièrement remarquable du projet « Ensemble », réalisé par les élèves du collège Olivier de Serres de Viry-Châtillon (Essonne).

Les Lauréats* de Paris :

• Collège Françoise Seligmann de Paris 10e : dans le cadre du projet « Mémoire », une classe de 3e de 25 élèves a créé des affiches en hommage aux enfants déportés à partir de recherches effectuées grâce aux ressources du Mémorial de la Shoah. Les élèves ont également été initiés à la recherche aux archives et ont été invités à mobiliser leur histoire familiale, restituée sous forme d’entretiens.

• Collège Jean-François Oeben de Paris 12e : dans le cadre du projet « Réfugiés, pas condamnés », en partenariat avec la Maison du Geste et de l’Image (MGI), une classe de 5e de 26 élèves a réalisé une vidéo-plaidoyer sur l’accueil des réfugiés sans discrimination.

• Cité scolaire Paul Bert de Paris 14 e : dans le cadre du projet « Escape Game Nelson Mandela : Un parcours exceptionnel », une classe de 5e de 28 élèves a réalisé un travail mémoriel autour de la vie de Nelson Mandela, prenant la forme originale et remarquable d’un jeu de cartes. La classe a également réalisé un cycle de danses traditionnelles d’Afrique du Sud, lors des cours d’EPS**.

• Collège Sonia Delaunay de Paris 19e : dans le cadre du projet « Faire reculer les discriminations », les classes de 4 e et de 3e de l’établissement, soit environ 200 élèves, ont participé, à l’occasion de la Semaine d’éducation et d’actions contre le racisme et l’antisémitisme, à des activités comportant une conférence, des ateliers, des jeux et débats, ainsi qu’une expo-quiz « Égalité, parlons-en ».

Capture d'écran du court-métrage « Réfugiés, pas condamnés » – Crédits coll. J.F.-Oeben et Maison du geste et de l'image

 

Le Lauréat de l’Essonne :

• Collège Olivier de Serres (FSE) de Viry-Châtillon : dans le cadre du projet pluridisciplinaire et inter-niveaux « Ensemble », la totalité des 420 élèves de l’établissement, avec le concours d’intervenants et partenaires extérieurs, a pris part à de nombreuses actions de qualité : tournage d’un documentaire, concours d’affiches, projection-débat, « color-run », campagne de sensibilisation, exposition, échanges, tournoi de foot…, dans les domaines de la lutte contre les discriminations, le harcèlement scolaire et les préjugés racistes et antisémites, mais également en matière d’ouverture à la culture, à l’art, à la musique et aux sciences.

Extrait du recueil présentant les actions mises en œuvre dans le cadre du projet « Ensemble » – Crédits coll. O. de Serres

 

Les Lauréats* de Seine-Saint-Denis :

• Collège Olympe de Gouges de Noisy-le-Sec : dans le cadre du projet « Arabesque », une classe de 6e et des élèves volontaires des différents niveaux supérieurs, soit une quarantaine d’élèves, ont contribué à mettre en valeur les ponts entre l’Orient et l’Occident, ainsi que la richesse du multiculturalisme au sein du collège et de la société, en prenant part à une visite de l’Institut du Monde arabe et à des travaux pratiques – initiation à la calligraphie arabe – et en réalisant une fresque dans l’établissement.

• Collège Joliot Curie de Stains : dans le cadre du projet « Pour que tu aies une vie meilleure… », une classe de 3e de 23 élèves a réalisé un documentaire consacré aux répressions et déportations à Stains entre 1944 et 1945, à destination des élèves de CM2 de la ville, à partir de recherches aux archives, de visites de lieux mémoriels et de recueils de témoignages.

Capture d'écran du documentaire « Pour que tu aies une vie meilleure » – Crédits coll. Joliot Curie

 

*Lauréats par ordre de code postal

**Éducation physique et sportive

Remise du Prix Seligmann contre le racisme 2020 et 2021

Créé par Françoise Seligmann en souvenir de ses combats avec François-Gérard Seligmann contre le nazisme au sein de la Résistance et contre l’intolérance et l’injustice pendant la guerre d’Algérie, le Prix Seligmann contre le racisme est géré par la Chancellerie des universités de Paris et indépendant de la Fondation Seligmann. Il s’inscrit toutefois dans ses objectifs, en récompensant « une création écrite, d’expression française, apportant une pierre solide à la lutte contre le racisme. »

Crédits : Rectorat de Paris - Sylvain Lhermie

 

Ce prix avait été décerné en 2020 à Valérie Portheret, pour son livre Vous n’aurez pas les enfants (XO Éditions, 2020), relatant le sauvetage des enfants juifs du camp de Vénissieux pendant la Seconde guerre mondiale, et, en 2021, à Arnaud Friedmann, pour son livre Le Trésor de Sunthy (éditions Lucca, 2019), roman historique « jeunesse » abordant le sujet de l’exil des Cambodgiens en France lors de la dictature des Khmers rouges.

Les lauréats se sont vu remettre leur prix lors d’une cérémonie tenue en Sorbonne, le 22 juin 2022, en présence de Christophe Kerrero, chancelier des universités et recteur de l’académie de Paris. François Colcombet a pris la parole pour le jury du Prix Seligmann, évoquant dans un discours émouvant ses propres souvenirs d’enfance, dans l’Allier, où passait la ligne de démarcation pendant l’Occupation, et rendant un vibrant hommage au travail des deux auteurs primés.

François Colcombet, membre du jury du Prix Seligmann. Crédits : Rectorat de Paris - Sylvain Lhermie
Valérie Portheret reçoit son prix des mains de Christophe Kerrero, chancelier des universités et recteur de l’académie de Paris. Crédits : Rectorat de Paris - Sylvain Lhermie
Arnaud Friedmann reçoit son prix des mains de Christophe Kerrero, chancelier des universités et recteur de l’académie de Paris. Crédits : Rectorat de Paris - Sylvain Lhermie

Accompagnement des mineurs isolés étrangers à Paris par l’association Utopia 56

Depuis 2016, l’antenne parisienne de l’association Utopia 56 comprend un pôle dédié aux mineurs isolés étrangers. Le public bénéficiaire est constitué de jeunes vivant à la rue à Paris et en région Île-de-France. Ces jeunes ont le plus souvent entre 14 et 17 ans. La majorité d’entre eux sont des garçons. Les filles sont considérées comme prioritaires pour l’hébergement, car plus vulnérables, notamment face aux risques de traite.

Pour venir en aide à ces publics fragiles, Utopia 56 met en œuvre, avec ses partenaires : des maraudes, un accompagnement au montage de campements, des hébergements de jeunes en recours, mais également des cours de français et une permanence juridique.

Ainsi, chaque soir, Utopia 56 accompagne de jeunes garçons mineurs isolés étrangers dans le montage d’un campement, en attendant une prise en charge ou une solution d’hébergement. En 2021, l’aide de la Fondation Seligmann a contribué à l’acquisition plus de 1 300 tentes et plus de 3 000 couvertures distribuées aux jeunes. Sur l’année, 2 000 MIE ont été rencontrés et soutenus par l’association. 

Création d'un abri – Crédits Utopia 56

28 élèves de BTS restituent le « procès Meursault », avec l’association Remembeur

Du mois d’octobre 2021 au mois de février 2022, l’association Remembeur a réalisé son action « Racisme, justice et cohésion sociale», au bénéfice de 28 élèves de BTS « support de l’action managériale » du lycée Le Corbusier d’Aubervilliers (93).

Restitution du procès à l'Assemblée nationale – Crédits asso. Remembeur

Le fil conducteur de l’action était de restituer le procès en assises de Meursault, personnage-clef du roman L’Étranger, d’Albert Camus.

Cet exercice, qui a pris la forme d’un cycle d’ateliers d’écriture, a permis aux élèves d’exprimer leurs points de vue, leur ressenti face à une œuvre universelle, de prendre conscience des droits et devoirs de chacun face aux violences discriminatoires et d’interroger leurs représentations de l’altérité. Il a aussi renforcé leur confiance dans leur capacité à prendre la parole en public, à développer un argumentaire fondé sur des valeurs citoyennes et de mieux comprendre le système judiciaire français, la valeur de la loi et des sanctions attachées à sa violation. Les séances ont été animées l’autrice par Joëlle Cuvilliez et l’avocate Dalila Ahmedi, le travail des élèves ayant par la suite donné lieu à une restitution à l’Assemblée nationale, à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme, en présence de la députée Naïma Moutchou, de la déléguée interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah) Sophie Élizéon, ainsi que de la ministre à l’égalité des chances Élisabeth Moreno.

Incluse dans l’action, la présentation, au lycée Le Corbusier, de l’exposition « Y’a pas bon les clichés », produite et médiée par l’association Remembeur, a été accessible à l’ensemble des élèves et des professeurs. Par ailleurs, les 28 élèves de BTS ont pu visiter le Mémorial de la Shoah de Drancy.

Exposition « Y'a pas bon les clichés » au lycée Le Corbusier d'Aubervilliers – Crédits asso. Remembeur
Visite du Mémorial de la Shoah de Drancy – Crédits asso. Remembeur

Quand des élèves de CM2 se font auteurs de nouvelles policières

Du mois de novembre 2021 au mois de février 2022, les élèves des deux classes de CM2 de l’école Joliot Curie B, en REP Joseph Lakanal Vitry-sur-Seine (94), ont réalisé leur projet « Nouvelles policières à l’école », dans le cadre d’ateliers animés par l’auteur Antoine Blocier.

1re et 4e de couverture du recueil Chasseurs d'enquête. DR

Après une première séance de rencontre avec l’auteur, permettant de définir ce qu’est l’écriture, quatre séances de trois heures chacune ont été consacrées à l’écriture de nouvelles policières.

Dans le cadre de ce projet, qui visait à permettre d’investir de nouvelles connaissances et compétences et de développer la confiance en soi et le goût de l’écriture, les élèves ont été amenés à argumenter, défendre leur point de vue dans la construction des histoires, mais également à écouter celui des autres pour trouver le bon compromis.

Ce travail remarquable a débouché sur l’édition d’un superbe recueil, offert à chaque participant à titre de souvenir et permettant le partage de cette expérience avec l’ensemble de la communauté éducative.

« Ce n’est pas tous les jours que les élèves bénéficient d’un projet pédagogique et culturel aussi complet et ambitieux », écrit le directeur de l’école, M. Malek, dans la préface de l’ouvrage, avant de féliciter les « 39 jeunes auteurs pour la qualité de leur production ». Avant d’affirmer, en conclusion : « qu’avec un peu d’effort, un peu de conviction des adultes, un peu de moyens matériels, tout le monde peut avoir accès à des domaines souvent interdits, car considérés comme “réservés“ ou élitistes. »

Diapositive de présentation de l'action. Crédits : École élémentaire Joliot Curie B. de Vitry-sur-Seine

Des étoiles plein les yeux au lycée Paul Valéry de Paris

Le lycée Paul Valéry de Paris (12e) a mis en œuvre son projet « Des étoiles pleins les yeux», au bénéfice de cinq élèves nouvellement arrivés sur le sol français, accueillis en classe d’UPE2A (unité pédagogique pour élèves allophones arrivants) et possédant de solides connaissances scientifiques, qui ont pu réaliser un séjour de douze jours en Guyane française, au mois de décembre 2021, à l’occasion du lancement emblématique du télescope spatial James Webb.

 

Emmenés par leur professeure de physique-chimie, Alina Christian, ces élèves de nationalité afghane et chinoise, deux filles, Zakia Amiri et Mingyao Shi, et trois garçons, Mozamil Zamzam, Changjun Cai et Dihao Ye, ont participé à un projet de jumelage de classes, parrainé par l’Observatoire de Paris, avec une classe UPE2A du lycée Michotte de Cayenne. Ils ont rejoint à Cayenne le groupe de dix scientifiques du projet itinérant « La Guyane vers les étoiles »… et ont pu assister au lancement de la fusée transportant le télescope, le 25 décembre, depuis le site du Centre national d’études spatiales, à 8 kilomètres du pas de tir. Le voyage et le jumelage ont été réalisés à l’initiative d’Alain Doressoundiram, chercheur à l’Observatoire de Paris.

 

En amont, les jeunes participants avaient préparé une série de matériaux pédagogiques pour les expositions sur place (maquettes de la fusée Ariane 5 et du télescope James Webb, jeux avec la description des planètes du système solaire, frises avec les distances dans l’univers, affiches, posters, questions pour la réalisation des entretiens avec les scientifiques sur place) et fabriqué des objets à offrir à leurs correspondants (savons hexagonaux, dessous de tasse en résine époxy, cartes postales de Paris).

 

Sur place, ils ont visité le Centre spatial guyanais et le Musée de l’espace de Kourou, ainsi que l’historique salle de contrôle Jupiter. Partie la plus importante du projet, ils ont également pu présenter leurs productions devant les élèves correspondants et leurs professeurs ainsi que devant le grand public, sur la place des Palmistes de Cayenne ainsi qu’à la médiathèque de Kourou. Les cinq jeunes, dont le français n’est pas la langue maternelle, ont agi comme des véritables vulgarisateurs scientifiques, devant un public de tous âges et toutes formations. Ils ont répondu aux questions et ont accompli l’audacieuse mission de parler pendant quatre heures, avec un discours bien travaillé.

 

Des entretiens ont par ailleurs été réalisés avec les scientifiques du projet « La Guyane vers les étoiles » et avec Thomas Luglia, inspecteur de physique-chimie, et les élèves ont répondu aux questions d’Andrew O’Hara, journaliste et photographe du National Géographic, ainsi qu’à Florian Royer, journaliste de la radio locale Radio Peyi.

 

Un autre volet du projet a été la découverte de la faune et de la flore tropicale spécifique (forêt amazonienne du camp Caïman, verger de cacao et canopée, Musée des insectes, zoo de Montsinéry, Îles du Salut, plage de la Cocoteraie de Kourou, Blues Road Carbet, avec une nuit passée dans le hamac des amérindiens.

 

Pour Zakia, Changjun, Mingyao, Dihao et Mozamil, ce projet a été l’occasion de vivre une expérience unique, très enrichissante au niveau culturel, linguistique et humain. Les rencontres faites durant les presque deux semaines de voyage ont consolidé des liens forts entre eux ainsi qu’avec les professeurs sur place. Ils ont tous un projet personnel pour poursuivre des études scientifiques. Le partenariat entre le lycée Paul Valéry et l’Observatoire de Paris sera maintenu via les parrainages de classes.

Le projet n’est pas encore tout à fait terminé : une journée de l’astronomie est prévue au lycée le 23 mai, un montage vidéo-photo doit être réalisé à la fin de l’année et une présentation doit avoir lieu à Nice dans le cadre du Workshop Insight le 10 juin 2022, devant des professeurs et instituts de recherche de toute la France.

 

Dans la salle de commandes Jupiter du CSG, le 17 décembre, une semaine avant le lancement du télescope Webb. Les cinq élèves du lycée Paul Valéry sont accompagnés par leurs camarades de la classe de jumelage du Lycée Michotte de Cayenne et leurs professeures Mmes Chouly et Paquet.