Poing noir, de Jérôme Peyrat, Prix Seligmann 2019

Réuni le 24 octobre 2019, le jury du Prix Seligmann contre le racisme de la Chancellerie des universités de Paris a choisi de récompenser Poing noir, de Jérôme Peyrat, récit sur la vie de Peter Norman, coureur australien médaillé d’argent du 200 mètres des Jeux olympiques de Mexico de 1968. En refusant de se désolidariser de ses adversaires de course auxquels il avait prêté ses gants pour que leur poing levé soit de couleur noire, Peter Norman s’était attiré l’hostilité de la classe blanche dirigeante d’Australie et avait été maintenu dans la misère. En attribuant le Prix Seligmann contre le racisme pour 2019, le jury a récompensé un roman facile d’accès qui illustre le fait que le combat contre le racisme se mène dans tous les domaines, dont le sport, où les luttes sociales ont cours autant qu’ailleurs.

Romcivic : des actions pour les habitants des bidonvilles

Répartition des actions réalisées dans le cadre du projet.

L’association Les enfants du canal lutte contre l’exclusion des personnes vivant dans la rue, en bidonville ou mal-logées. Elle met en oeuvre le projet Romcivic, afin de favoriser l’accès aux droits des habitants des bidonvilles.
En 2018, 27 volontaires du Service civique ont proposé des activités et sorties en Île-de-France, notamment en Seine-Saint-Denis. Sur les 27 volontaires, 22 avaient déjà vécu ou vivaient encore en bidonville au moment de l’opération. Ces activités ont bénéficié chaque semaine à 50 à 60 enfants âgés de 6 à 13 ans.
Le soutien de la Fondation Seligmann a permis de financer l’acquisition de matériel pédagogique, afin de diversifier les actions ludo-pédagogiques et de développer les activités manuelles, avec des temps de peinture, dessin, coloriage, etc.

Sur les traces des Romains en Provence

Développer l’autonomie des élèves, rendre vivant l’enseignement du latin, favoriser l’ouverture culturelle : tels étaient les objectifs du projet “Sur les traces des Romains en Provence”, réalisé en juin 2019, auxquels ont participé 22 élèves de 4e et 3e du collège Lucie Aubrac de Villetaneuse (93), classé en réseau d’éducation prioritaire.
Les élèves, pour la plupart latinistes, ont pu découvrir les vestiges romains de Nîmes et d’Arles ainsi que le pont du Gard.
Le soutien de la Fondation Seligmann a contribué au financement des transports, de l’hébergement et de la billetterie.

 

 

Mémoire et tolérance au collège Olivier de Serres de Viry-Châtillon

Le collège Olivier de Serres, en réseau d’éducation prioritaire à Viry-Châtillon (91) a mis en oeuvre en 2018 un projet interdisciplinaire dédié à la lutte contre les discriminations, le racisme et l’antisémitisme, mobilisant quatre classes de 3e et des enseignants dans plusieurs matières : histoire-géographie, anglais, lettres, physique, arts-plastiques et éducation musicale. Intervention de l’Amitié judéo-musulmane de France, visite du Mémorial de la Shoah, du Musée d’art et d’histoire du judaïsme, du Camp des Milles, du Mucem et du Parlement européen, rencontre avec Lilian Thuram et avec Raymond Gurême, tsigane rescapé des camps et ancien résistant, hackaton consacré aux discriminations en commun avec le lycée professionnel Ampère de Morsang-sur-Orge ont rythmé l’année.
De ce projet est sorti un livre, Mémoire et tolérance, retraçant les travaux réalisés et matériaux utilisés. Le soutien de la Fondation Seligmann a permis de contribuer au financement du transport, de la billetterie et de l’hébergement.

Remise des dictionnaires aux jeunes récipiendaires du Delf de l’académie de Paris

Crédits photo : Rectorat de Paris – Sylvain Lhermie

Comme chaque année, la Fondation Seligmann offre un dictionnaire Larousse illustré aux jeunes récipiendaires du Diplôme d’études de langue française de l’académie de Paris et des établissements de l’Essonne et de Seine-Saint-Denis. Pour la première fois, l’opération « dictionnaires » a été étendue en 2019 au département du Val-de-Marne.
La cérémonie de remise des dictionnaires aux diplômés parisien a eu lieu le 11 octobre 2019, dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne. Plusieurs centaines de collégiens et lycéens de la capitale, arrivés allophones en France, se sont vu remettre leur premier diplôme français ainsi que leur dictionnaire, lors d’une cérémonie pleine de fierté, de joie et d’émotion.

Séjour au Pays basque pour les jeunes de la Maison Estrella

Développer son autonomie, s’évader, découvrir : tels étaient les objectifs du séjour dans le Pays basque français organisé par France Terre d’Asile, au bénéfice de 9 mineurs isolés étrangers accueillis à la Maison Estrella de Créteil (94).
Au programme de ce séjour qui s’est déroulé du 26 au 31 juillet 2019 : visite de l’aquarium de Biarritz, fêtes de Bayonne, accrobranche dans la forêt du Chiberta et, bien sûr, plage.
Le séjour a permis de renforcer le lien de confiance entre les jeunes et les éducateurs, ce qui favorise la qualité de l’accompagnement sur le long terme. Les jeunes ont pu lâcher prise avant de commencer leur première année de CAP en apprentissage, et s’ouvrir à la culture et aux paysages d’une région de France qu’ils ne connaissaient pas.
Le soutien financier de la Fondation Seligmann a permis la prise en charge de l’hébergement.

À la découverte du Finistère

61 élèves de l’école élémentaire Pierre Foncin, classée en réseau d’éducation prioritaire à Paris (20e) sont partis à la découverte de la mer et du Finistère en avril 2019, avec le soutien de la Fondation Seligmann. Visite de la Cité de la pêche, sortie en bateau, fabrication d’un cerf-volant, production d’une carte postale et d’un journal de bord étaient au programme de ce voyage destinée à permettre de vivre une expérience de la collectivité hors du quartier, à s’autonomiser, à apprendre la gestion de l’effort dans la durée pour mener à bien un projet et à expérimenter différents types d’écrit.

Semina metes, pour ne jamais oublier

Les élèves du collège Joliot Curie de Stains (93), classé en réseau d’éducation prioritaire renforcé, ont réalisé un projet dans le cadre du Concours national de la Résistance et de la déportation 2018-2019, dont le thème est « Répressions et déportations en France et en Europe (39/45). Espaces et histoire ».
Soutenu par la Fondation Seligmann, le projet Semina metes a tout autant conduit les jeunes à travailler sur les répressions et déportations dont furent victimes des habitants de Stains, avec pour objectif de proposer un espace mémoriel et historique au sein de la nouvelle médiathèque Louis Aragon de Stains en s’appuyant sur les fonds d’archives des territoires, qu’à découvrir des lieux de mémoire tels que le mémorial de la Shoah, le mémorial de Compiègne et le mont Valérien.
Parallèlement, les élèves ont approfondi leurs connaissances historiques en étudiant le parcours de Fernand Devaux, déporté politique du convoi des 45 000 en juillet 1942. À l’issue de ce travail, leurs sentiments et impressions ont été mis en mots et en musique, aboutissant à une création originale, en collaboration avec des élèves de l’école élémentaire Joliot Curie, représentée en mars 2019 sous forme d’un concert pédagogique.
Tout au long du projet exigeant intellectuellement et artistiquement, les élèves ont été accompagnés par Valentine Goby (auteure), Sybille Mathiaud (artiste-peintre), Yohan Recoules (chef d’orchestre), Pierre Chépélov (compositeur) et Gérard Larue (historien local). L’aide de la Fondation Seligmann aura permis de financer le matériel pédagogique nécessaire aux restitutions.

“D’ici,” une exposition de la Maison des Journalistes et de l’agence Magnum

D’ici. C’est un projet porté par la Maison des Journalistes (Paris 15e) et l’agence Magnum, soutenu par la Fondation Seligmann, dont l’objectif est de sensibiliser à la situation des journalistes contraints à l’exil. Et c’est désormais une exposition accessible à tous, ouverte sur la ville – en son cœur, même.
Pour la réaliser, huit journalistes accueillis à la Maison des Journalistes ont travaillé en binôme avec huit photographes de l’agence Magnum. Les trente-huit panneaux exposés sur les grilles de l’hôtel de ville prennent le passant et le citoyen à témoin. On y lit les exils, les nouvelles vies et carrières de ceux qui furent contraints de quitter leurs pays dans l’urgence de la répression. On y lit les violences, les discriminations, le déclassement, la critique des régimes fuis. On y lit aussi la dénonciation des carences du pays d’accueil, notamment le sort fait aux sans-abris et aux réfugiés. Les journalistes, même exilés, sont avant tout des journalistes.
C’était bien là le sens du projet D’ici : permettre à des femmes et des hommes d’ailleurs, que l’existence a brutalement placés face à des choix difficiles, de réinvestir et leur identité et leur rôle social, au service de la liberté d’informer.
Une exposition à découvrir jusqu’au 31 mai 2019, sur les grilles de l’hôtel de ville de Paris.