« À nous de jouer ! » Travail autour du théâtre pour les CM1 et CM2 de l’école Paul Bert B de Chevilly-Larue

L’école élémentaire Paul Bert B, en REP Jean Moulin à Chevilly-Larue (94), a réalisé, sur l’année scolaire, 2023-2024 son action « À nous de jouer ! », au bénéfice d’une classe de CM1 et d’une classe de CM2, soit 46 élèves en tout.

Après un temps de travail autour d’œuvres théâtrales modernes et classiques, les élèves ont pu s’approprier les bases de la représentation théâtrale lors d’ateliers animés par une professionnelle, et créer des saynètes. Ce projet a également offert l’occasion aux élèves de visiter le théâtre municipal André Malraux et d’assister à des pièces de théâtre – dont Moi, c’est Talia et Dimanche des compagnies Focus et Chaliwaté –, avec pour objectifs d’accéder à la culture, de découvrir le patrimoine, de se former comme citoyen en développant la sensibilité, la confiance en soi et le respect de l’autre et en s’engageant dans un projet commun.

Crédits : école élémentaire Paul Bert B.

Les enseignants à l’initiative de cette action d’ouverture culturelle estiment que ce programme a effectivement « permis aux élèves des deux classes de rencontrer des œuvres littéraires et des artistes », notamment en échangeant avec les comédiens. » « La pratique du théâtre leur a permis […] de travailler sur la cohérence du groupe classe, et […] de se rendre compte de ce que permet le respect de l’autre dans le groupe. »

L’aide financière de la Fondation Seligmann a contribué à la prise en charge de la billetterie et à l’acquisition de livres.  

Les élèves du lycée Lucie Aubrac de Pantin sur les traces de la Retirada

Le lycée polyvalent Lucie Aubrac de Pantin (93) a réalisé son action « Sur les traces de la Retirada », au bénéfice de 30 élèves de terminale générale et technologique. Inscrite dans le cadre du Plan national de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine, cette action interdisciplinaire comprenait notamment la projection du film Josep au Ciné 104 de Pantin, la découverte du Quai aux bestiaux et de la Cité de la Muette, ainsi qu’un séjour de trois jours, du 23 au 25 avril 2024, à Perpignan et en Espagne avec visite du mémorial du camp d’Argelès-sur-mer, du Mémorial du camp de Rivesaltes et du Musée Mémorial de l’Exil à La Jonquera. À l’issue du séjour, les participants devaient rendre compte de leur déplacement et de leurs apprentissages à travers la réalisation d’un magazine en ligne et la production d’une exposition destinée à être présentée au sein du lycée.

Découverte du Camp de Rivesaltes. Crédits : L. poly. Lucie Aubrac

Cette action visait à permettre aux élèves de s’approprier la notion de travail de mémoire et l’histoire de la Retirada tout en abordant la mémoire des Juifs et Tziganes, ainsi que des harkis internés, dans les contextes de la guerre civile espagnole, de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre d’Algérie. Les porteurs du projet estiment que ces objectifs ont été atteints, les élèves ayant pu approfondir leur connaissance la mémoire des réfugiés républicains d’Espagne et, plus largement, être sensibilisés à la portée universelle de la question de l’exil. « Impliqués et investis à la fois pendant les temps de préparation du projet en classe et lors des différentes visites effectuées », ils ont pu « appréhender pleinement toute l’épaisseur historique de l’exil des Républicains espagnols, et plus généralement […] accéder aux enjeux mémoriaux des conflits du XXe siècle », mais également « développer leurs compétences relationnelles et leur autonomie. »

La reconduction du projet est prévue pour l’année scolaire 2025-2026, avec prolongation d’une journée supplémentaire dans une ville espagnole proche de la frontière. Pour cette année 2023-2024, l’aide financière de la Fondation Seligmann a contribué à la prise en charge des frais généraux du séjour.

« Le grand débat », avec l’association La Chance, pour la diversité dans les médias

L’association La Chance, pour la diversité dans les médias agit notamment dans le domaine de l’éducation aux médias et à l’information (EMI), dans les lycées et collèges. C’est dans ce cadre qu’a été mise en œuvre, en 2022-2023, sa formation à l’art oratoire intitulée « Le Grand Débat », au bénéfice de 450 élèves de cinq établissements situés en réseau d’éducation prioritaire ou en quartier prioritaire de la politique de la ville (lycées Henri Wallon d’Aubervilliers, Marcelin Berthelot de Pantin et François Arago de Villeneuve-Saint-Georges, et collèges Le Parc d’Aulnay-sous-Bois et Jean Moulin de Montreuil), et des usagers du centre socio-culturel Aires10, en QPV à Paris (10e).

Crédits : asso. La Chance, pour la diversité dans les médias

Cette action, réalisée jusqu’à la fin de l’année 2023, visait à sensibiliser les participants à des thèmes sociaux tels que les luttes contre les inégalités de genre, le racisme, l’antisémitisme et le vivre ensemble, à travers des émissions de radio, une série de débats et des groupes de réflexion, tout en leur permettant de découvrir le milieu du journalisme. À travers la production et l’enregistrement d’une émission de radio, et accompagné par deux journalistes professionnel, l’élève y a été, d’après les porteurs du projet, « auteur et acteur de sa parole ». Les ateliers ont permis aux jeunes de découvrir le fonctionnement des médias, du médium radio en particulier, d’apprendre à construire, vérifier et partager une information, le tout en se formant aux techniques de l’animation, au respect de la parole individuelle et collective, dans les conditions du direct.

Le matériel radio acquis grâce au soutien de la Fondation Seligmann a déjà pu être utilisé pour mener d’autres projets d’EMI, toujours en lien avec les grands thèmes sociaux qui participent de l’objet social de l’association et de la Fondation, au bénéfice de nombreux autres élèves des quartiers prioritaires de la banlieue parisienne et d’au-delà. Le projet « Le grand débat » est quant à lui déjà en cours de reconduction auprès de plusieurs établissements ayant participé à la dernière édition.

Pour que « Jaurès » chausse ses skis

Le collège Jean Jaurès, en REP à Saint-Ouen (93), a organisé, du 11 au 15 mars 2024, son séjour « Pour que “Jaurès“ chausse ses skis », au bénéfice de 43 élèves de 3e, dont 23 filles et 20 garçons. Ce séjour, qui comprenait un volet consacré aux enjeux climatiques en classe de SVT, a été l’occasion de pratiquer le ski alpin, de rédiger un journal de bord en quatre parties, dont la dernière en langue anglaise, d’échanger avec des spécialistes de la montagne, et de produire une exposition de photographies et de vidéos à laquelle les parents ont été conviés.

Crédits : coll. Jean Jaurès

Les élèves, et c’est ce qu’a entendu soutenir la Fondation Seligmann en accompagnant ce projet, ont fortement contribué au financement du séjour, à travers des actions mises en œuvre sur plusieurs années scolaires, et ont élaboré une charte citoyenne destinée à marquer leur investissement dans l’action et à s’engager à respecter les règles de vie en commun. Par ailleurs, ils ont procédé à une collecte solidaire de vêtements de montagne destinée à venir en aide à leurs camarades les plus en difficulté.

Si les enseignants porteurs du projet estiment que les objectifs, en termes de lutte contre la reproduction sociale et de lutte contre la sédentarité, n’ont pu qu’être partiellement atteint sur le long terme, ils pointent que l’action menée a permis de « planter des graines » pour l’avenir. Ses effets positifs se ressentent sur le rapport à l’école, avec une diminution du nombre d’absences, sur les résultats scolaires, avec une augmentation des moyennes dans les matières mobilisées, sur le climat scolaire, avec une diminution des incidents, grâce notamment à une coopération importante des parents, ainsi que sur la pratique physique.

Éducation à la citoyenneté et à l’histoire de l’humanité – France-États-Unis

Le lycée Théodore Monod de Noisy-le-Sec (93) a réalisé en 2023-2024 son projet « Éducation à la citoyenneté et à l’histoire de l’humanité – France-États-Unis », au bénéfice de 17 élèves de terminale bac professionnel « assistance à la gestion des organisations et de leurs activités » et de section européenne. Outre une visite du musée de Nantes sur le thème du commerce triangulaire, du Panthéon et du musée du Louvre, ce programme mené sur toute l’année scolaire a donné lieu à un voyage à Washington, du 5 au 10 mars 2024, comprenant notamment une visite du Musée de l’Histoire et de la culture Afro-Américaine, du Mémorial de l’Holocauste, du Lincoln Memorial, du Mémorial de la Seconde Guerre mondiale et du Congrès, une visite du Capitole avec rencontre d’un sénateur démocrate.

Visite du Capitole. Crédits : lycée Th. Monod

Selon les porteurs du projet, les objectifs ont été atteints, en matière de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, d’engagement citoyen et d’exercice de l’esprit critique. Cette découverte de l’histoire à l’occasion de déplacements en France et du séjour à Washington a eu un impact important sur les élèves, permettant la valorisation et l’amplification des thématiques étudiées en classe, les participants ayant maintenant vocation à être « passeurs d’histoire », à transmettre et témoigner auprès de nombreux jeunes.

L’aide financière de la Fondation Seligmann a permis de contribuer aux frais du voyage.

Création d’un spectacle théâtral à l’école maternelle Saint-Ange de Paris

L’école maternelle Saint-Ange, en « Réussite éducative » à Paris 17e, a réalisé son action de création d’un spectacle théâtral, au bénéfice de 19 élèves de grande section.

Cette action s’est déroulée en trois temps : exercices et jeux moteurs destinés à prendre conscience de son corps, de sa voix et de l’espace et à entrer en interaction avec ses camarades ; intervention d’une comédienne et metteuse en scène de la compagnie « Libre à nous » pour élaborer un spectacle en collaboration avec les élèves ; représentation devant les familles. Elle visait notamment à favoriser l’accès à la culture au patrimoine d’un public scolaire défavorisé, à éduquer le corps, la voix et le regard à l’expression théâtrale, à développer l’imaginaire à travers la participation à une création artistique et à renforcer le lien entre l’école et la famille.

Crédits : EM Saint-Ange

La plupart des objectifs ont été atteints, l’enseignante à l’initiative de l’action jugeant l’impact de celle-ci très significatif, tant dans le domaine des apprentissages, que dans celui des relations entre l’école et les parents.

Le soutien de la Fondation Seligmann a permis de contribuer à la prise en charge de la création et des costumes.

Mémoire de la Shoah en partage : échanges Jena/Aubervilliers

Le lycée Henri Wallon, à Aubervilliers (93), poursuit son projet « Mémoire de la Shoah en partage – échange Jena/Aubervilliers », comprenant un séjour à Weimar, réalisé du 25 février au 1er mars 2024, au bénéfice de 15 élèves germanistes volontaires de 2de. Ce projet s’inscrit dans le double cadre d’un jumelage entre les villes d’Aubervilliers et de Jena (Thuringe) et d’un appariement entre le lycée Henri Wallon et la Lobdeburgschule de Jena. Le groupe commun franco-allemand voyagera à Weimar, séjour qui sera suivi, du 14 au 19 septembre 2024, d’une exploration à Paris, Aubervilliers, Drancy et Bobigny.

Crédits : lycée H. Wallon

Destiné à permettre aux élèves de s’intéresser à la mémoire de la Shoah, ce projet comprend un travail sur des documents d’archives, sur les traces des victimes de la Shoah, ainsi, pour les participants français comme allemands, qu’une restitution dans la langue des partenaires, avec pour objectifs un travail sur la mémoire de la Shoah dans son environnement immédiat ainsi qu’une réflexion sur la question migratoire.

Le séjour réalisé au mois de mars a notamment permis aux élèves participants de prendre conscience de leur histoire partagée autour de la mémoire de la Shoah et de s’ouvrir culturellement par la découverte de la Thuringe et de son patrimoine.

L’aide financière de la Fondation Seligmann a permis de contribuer à la prise en charge de l’hébergement et des transports.

Voyage en Gaule romaine pour les élèves latinistes et hellénistes du collège Guillaume Budé

Le collège Guillaume Budé, en REP à Paris 19e, a réalisé, du 6 au 8 mars 2024, son séjour « Voyage en Gaule romaine », destiné à 42 élèves de 4e et 3e, latinistes et hellénistes. Dans le cadre de ce séjour, les élèves se sont rendus sur les sites antiques de Lugdunum et Vienna ont visité les collections des musées consacrés à l’Antiquité à Lyon et Saint-Romain-en-Gal, ainsi que le Centre d’histoire de la résistance et de la déportation, où ils ont pu participer à un atelier consacré aux affiches de propagande.

Le collège Guillaume Budé, qui organise depuis douze ans des voyages de ce type, visait ainsi à offrir à ses élèves la possibilité d’étayer les connaissances acquises en classe, à éveiller leur goût de la recherche des traces de l’Antiquité, et à favoriser chez eux la mise en place de repères géographiques et historiques pour appréhender la culture antique et humaniste ainsi que l’histoire récente et les enjeux de mémoire.

Crédits : coll. G. Budé

Les professeurs à l’initiative de l’action comptent, pour sa prochaine édition, maintenir la visite du Centre d’histoire de la résistance et de la déportation, et espèrent pouvoir allonger la durée du séjour afin de passer plus de temps au musée gallo-romain Lugdunum. Ils souhaitent également pouvoir ancrer davantage le parcours dans les rues et la géographie de Lyon.

Le soutien de la Fondation Seligmann a permis de réduire la part financière à la charge des familles.

« Édition originale » : un dispositif artistique à destination de jeunes personnes exilées

L’association 4A, basée à Paris, organise des ateliers artistiques, animés par deux art-thérapeutes professionnels par ailleurs en fonction à l’hôpital, au bénéfice de jeunes personnes exilées et isolées – mineurs non accompagnés ou jeunes majeurs. Orientés par des associations impliquées dans l’aide aux migrants, ou cooptés par des participants, ces jeunes peuvent ainsi créer un « carnet graphique » qui contribue, en renouant avec leur potentiel créateur, à rompre l’isolement, à favoriser les liens sociaux, à retrouver confiance en soi et en l’autre, à prendre de la distance et à s’autonomiser.

Crédits : asso. 4A

En 2023, 170 jeunes ont été accueillis, dont 13 jeunes filles. Celles et ceux qui ont éprouvé le besoin de partager la difficulté de leur expérience ont pu rencontrer une psychologue clinicienne bénévole dans le cadre d’entretiens individuels, auquel cas une demande de suivi médical et social a été faite auprès de Médecins sans frontières afin de constituer un encadrement global.

L’aide financière de la Fondation Seligmann a notamment permis de prendre en charge l’acquisition de matériels de beaux-arts, de kits de dessin remis aux participants, ainsi que de titres de transport pour leur permettre de se rendre aux ateliers.

Aller vers les femmes et les mères en grande précarité

L’association ADSF–Agir pour la santé des femmes va à la rencontre des femmes en situation de grande exclusion de grande précarité et vulnérabilité à Paris et en Île-de-France : dans la rue, les gares, les hôtels sociaux, les lieux de prostitution et les hébergements d’urgence, en collaboration avec des acteurs de la veille sociale et humanitaire. La stratégie d’intervention de cette association repose sur « l’aller vers », notamment dans le cadre de maraudes en équipes pluridisciplinaires. Les rencontres permettent un premier point de situation et d’établir un rapport de confiance débouchant sur de premiers rendez-vous médicaux et pouvant notamment donner lieu à un examen gynécologique pratiqué par une sage-femme dans un « frottis truck ». En 2023, ADSF a réalisé 108 maraudes, lui permettant de rencontrer 805 femmes. Un contact et une relation dans la durée ont été établis avec 238 d’entre elles. Ont par ailleurs été distribués 987 kits d’hygiène et, aux femmes avec enfant, 50 kits de naissance. L’aide financière de la Fondation Seligmann a notamment permis l’acquisition de ces 50 kits de naissance (accessoires de toilette, vêtements, thermomètre, etc.).  

Crédits : asso. ADSF