Accompagnement des mineurs isolés étrangers à Paris par l’association Utopia 56

Depuis 2016, l’antenne parisienne de l’association Utopia 56 comprend un pôle dédié aux mineurs isolés étrangers. Le public bénéficiaire est constitué de jeunes vivant à la rue à Paris et en région Île-de-France. Ces jeunes ont le plus souvent entre 14 et 17 ans. La majorité d’entre eux sont des garçons. Les filles sont considérées comme prioritaires pour l’hébergement, car plus vulnérables, notamment face aux risques de traite.

Pour venir en aide à ces publics fragiles, Utopia 56 met en œuvre, avec ses partenaires : des maraudes, un accompagnement au montage de campements, des hébergements de jeunes en recours, mais également des cours de français et une permanence juridique.

Ainsi, chaque soir, Utopia 56 accompagne de jeunes garçons mineurs isolés étrangers dans le montage d’un campement, en attendant une prise en charge ou une solution d’hébergement. En 2021, l’aide de la Fondation Seligmann a contribué à l’acquisition plus de 1 300 tentes et plus de 3 000 couvertures distribuées aux jeunes. Sur l’année, 2 000 MIE ont été rencontrés et soutenus par l’association. 

Création d'un abri – Crédits Utopia 56

28 élèves de BTS restituent le « procès Meursault », avec l’association Remembeur

Du mois d’octobre 2021 au mois de février 2022, l’association Remembeur a réalisé son action « Racisme, justice et cohésion sociale», au bénéfice de 28 élèves de BTS « support de l’action managériale » du lycée Le Corbusier d’Aubervilliers (93).

Restitution du procès à l'Assemblée nationale – Crédits asso. Remembeur

Le fil conducteur de l’action était de restituer le procès en assises de Meursault, personnage-clef du roman L’Étranger, d’Albert Camus.

Cet exercice, qui a pris la forme d’un cycle d’ateliers d’écriture, a permis aux élèves d’exprimer leurs points de vue, leur ressenti face à une œuvre universelle, de prendre conscience des droits et devoirs de chacun face aux violences discriminatoires et d’interroger leurs représentations de l’altérité. Il a aussi renforcé leur confiance dans leur capacité à prendre la parole en public, à développer un argumentaire fondé sur des valeurs citoyennes et de mieux comprendre le système judiciaire français, la valeur de la loi et des sanctions attachées à sa violation. Les séances ont été animées l’autrice par Joëlle Cuvilliez et l’avocate Dalila Ahmedi, le travail des élèves ayant par la suite donné lieu à une restitution à l’Assemblée nationale, à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme, en présence de la députée Naïma Moutchou, de la déléguée interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah) Sophie Élizéon, ainsi que de la ministre à l’égalité des chances Élisabeth Moreno.

Incluse dans l’action, la présentation, au lycée Le Corbusier, de l’exposition « Y’a pas bon les clichés », produite et médiée par l’association Remembeur, a été accessible à l’ensemble des élèves et des professeurs. Par ailleurs, les 28 élèves de BTS ont pu visiter le Mémorial de la Shoah de Drancy.

Exposition « Y'a pas bon les clichés » au lycée Le Corbusier d'Aubervilliers – Crédits asso. Remembeur
Visite du Mémorial de la Shoah de Drancy – Crédits asso. Remembeur