659

L’association Mieux lire, mieux écrire, basée à Noisy-le-Grand (93), reconduit son action engagée pour la première fois en 2008, « Une approche différente pour apprendre le français : découvrir le spectacle vivant », au bénéfice de 320 apprenants, provenant d’une soixantaine de pays, en majorité issus de quartiers en politique de la ville. Cette année, 234 places au théâtre Michel Simon de Noisy-le-Grand ont été préréservées et quatre spectacles seront également proposés avec les scolaires. Les activités pédagogiques se feront en amont et en aval dans les Maisons pour tous de la ville, où des bénévoles animent des ateliers d’expression. Les spectacles sont choisis en concertation avec la responsable des actions culturelles du théâtre et la responsable de l’association, en tenant compte du niveau de langue des apprenants (de A1 à B2). Le projet vise notamment à faire accéder le plus grand nombre d’apprenants à la culture, à faire découvrir le spectacle vivant à un public de toutes générations et de tous horizons et à renforcer la cohésion du groupe des apprenants.

Le Conseil d’administration de la Fondation Seligmann a décidé, le 2 décembre 2021, d’accorder à cette association une aide financière de 1 200 euros (mille deux cents euros), destinée à l’achat de 120 places de théâtre à tarif préférentiel, pour un coût unitaire moyen de 10 €.

658

L’association Hors la rue, basée à Montreuil (93), intervient auprès des mineurs en danger afin de les accompagner vers les dispositifs de droit commun. Elle conduit ses actions au bénéfice de 150 à 200 jeunes par an, certains réguliers, d’autres pour des passages plus ponctuels, parmi lesquels des jeunes filles en errance, pour la plupart de nationalité française, et des mineurs étrangers également en errance, principalement de nationalités roumaine, marocaine, algérienne et bosnienne. Pour accueillir les jeunes et les équipes dans de bonnes conditions, l’association a identifié des besoins de réhabilitation de ses locaux : rafraichissement des peintures, construction d’un faux plafond sur l’ensemble des parties communes afin de rendre l’espace plus agréable et chaleureux et de tenir compte des normes sanitaires, et réaménagement des espaces de travail afin de faire face à l’accroissement de l’activité et du nombre des membres en favorisant une meilleure collaboration entre ces derniers.

Financement : prise en charge de la construction du faux plafond et  participation aux frais de rafraichissement de la peinture.

657

L’association Remembeur réalise son projet « Discriminations, justice et cohésion sociale », consistant notamment en une restitution du procès de Meursault autour de L’Étranger, de Camus, revisité par Kamel Daoud dans Meursault, contre-enquête. Ce projet, réalisé sous forme d’ateliers, en présence d’une autrice et d’une avocate, au bénéfice de 28 élèves de BTS (23 filles et 5 garçons) du lycée Le Corbusier d’Aubervilliers (93), doit permettre à chacun des élèves d’exprimer son point de vue en rédigeant des plaidoiries et en s’initiant à l’éloquence. Une restitution, avec captation filmée, sera organisée autour d’un simulacre de procès, en public, à l’Assemblée nationale. Les outils pédagogiques de l’association sont mis à la disposition des bénéficiaires : films d’animation évoquant les divers types de discriminations, affiches de l’exposition « Y’a pas bon les clichés », fiches pédagogiques destinés aux enseignants. Ce projet inclut une visite de l’Assemblée nationale et une visite au Mémorial de la Shoah de Drancy, déjà réalisée. Au total, en incluant l’exposition et la restitution, il doit bénéficier à 1 200 lycéens, 4 00 étudiants en BTS, 120 enseignants et 240 autres personnes (familles, élèves, parlementaires, journalistes), avec pour objectifs de poser des éléments de réflexion sur la justice, le racisme et les discriminations et de donner aux participants la possibilité de raconter, d’exprimer des points de vue et de prendre conscience des droits et devoirs de chacun face aux violences discriminatoires.

Financement : acquisition de matériels (26 kakémonos pour l’exposition) et de livres (28 exemplaires de L’Étranger), prise en charge des transports vers l’Assemblée nationale.

656

L’Association d’accès aux droits des jeunes et d’accompagnement vers la majorité (Aadjam) met en œuvre ses actions au bénéfice de 80 jeunes, âgés de 17 à 21 ans, sortis ou sortants du dispositif de l’Aide sociale à l’enfance (ASE), filles et garçons, étant précisé qu’une part importante de ces jeunes sont des mineurs non accompagnés devenus majeurs. Ces actions prennent la forme d’une permanence juridique d’accès aux droits afin d’informer les jeunes et de les accompagner dans leurs démarches administratives. L’Aadjam donne également aux jeunes la possibilité de rencontrer un travailleur social, un juriste et un avocat, organise des accompagnements individualisés et des groupes de parole avec des psychologues bénévoles et noue des partenariats avec des structures tels que des théâtres et des musées afin de leur ouvrir l’accès à la culture. Ces actions ont notamment pour objectifs de s’assurer que les jeunes bénéficient du respect de leurs droits et de lutter contre les « sorties sèches » de l’ASE.

Financement : constituer un fond de secours d’urgence destiné à la prise en charge de titres de transport, de cartes de téléphone et éventuellement des fournitures scolaires, poursuivre les consultations psychologiques, contribuer à la réalisation de brochures d’information à destination de ces publics.

655

La Nouvelle compagnie réalise son projet d’« Ateliers citoyens », au bénéfice de 140 jeunes issus de sept classes (5 classes de section générale, 1 d’UPE2A et 1 de CAP électricité) des collèges L. Aubrac, en REP à Villetaneuse, G. Courbet, en REP à Pierrefitte, E. Triolet, en REP à Saint-Denis, et du lycée professionnel D. Papin de La Courneuve (93). Ces Ateliers prennent la forme d’une initiation « théâtre et boxe », de recueils de témoignages et de rencontres, pour aboutir à une présentation publique, autour de deux axes thématiques :        « Noirs et Blancs – L’humanité en partage », destinée à interroger les discriminations en regard avec le passé, et « Peine capitale ? », destinée, en résonance avec le quarantième anniversaire de l’abolition de la peine de mort, à distinguer la violence du long combat pour la justice. Ce projet, engagé depuis mars 2021, inclura notamment, en partenariat avec l’Association pour la formation, la prévention et l’accès au droit de Pierrefitte (93), une visite de l’Assemblée nationale et du Tribunal de grande instance de Paris, des rencontres avec des artistes et techniciens du spectacle Au cœur des ténèbres, ainsi que des représentations théâtrales à Stains et Paris, avec pour objectifs de lutter contre le racisme et les discriminations, de mieux connaître la justice, de développer la citoyenneté, de renforcer les liens entre les citoyens de différentes origines et générations au sein d’un même territoire, d’encourager l’engagement par l’expression artistique et la prise de parole publique et de renforcer la perception de l’enseignement scolaire comme une ressource vivante.

Financement :  prise en charge de la billetterie, achat de livres en lien avec les thématiques explorées pour être offerts aux participants.

654

Dans le cadre du parcours d’éducation artistique et culturelle (PEAC), le Collectif Belladone réalise son projet « NOUS », au bénéfice de 259 élèves issus de treize classes (dont une UPE2A) de quatre établissements d’Île-de-France : lycée professionnel des métiers de productions graphiques Alfred Costes et lycée professionnel des métiers de la coiffure et de l’esthétique André Sabatier à Bobigny (93), lycée professionnel Pierre Mendès-France à Villiers-Le-Bel (95), CFA École de boulangerie et de pâtisserie de Paris, à Paris (12e). Ce projet propose aux élèves de s’approprier la question du « NOUS » à travers les interventions des artistes du Collectif Belladone, en tenant compte des environnements et pratiques au sein de leurs établissements respectifs, avec pour objectifs de mettre en œuvre un projet créatif, de travailler la langue française, de porter un regard bienveillant sur soi et les autres, d’acquérir, à travers une forme d’art, une plus grande confiance en soi et une meilleure expression orale, de s’approprier les images pour une meilleure sensibilisation aux médias, de développer des capacités d’observation, d’analyse et un esprit critique, d’utiliser des outils innovants, de se familiariser avec des formes artistiques hybrides mêlant techniques/supports traditionnels et technologiques, et de découvrir des lieux culturels via des expositions et des spectacles.

Financement : contribution à la prise en charge de la billetterie, à l’acquisition de matériels pédagogiques et de tournage, ainsi qu’aux frais de communication.

643

L’association InfoMIE concourt à la protection et au respect des droits des mineurs et jeunes majeurs isolés étrangers. Elle met notamment à la disposition des travailleurs sociaux impliqués auprès de ces publics un Centre ressources en ligne, destiné à leur fournir une information de qualité sur l’actualité législative, réglementaire et jurisprudentielle. Ce Centre ressources existe depuis 14 ans et comptabilise aujourd’hui environ 100 000 visites mensuelles. Il est consulté sur tout le territoire, y compris outre-mer, dans des endroits où l’accès au droit et à l’information est plus compliqué et où les permanences de juristes, via des associations, sont plus difficiles à trouver.

Financement : contribuer à la prise en charge de l’abonnement Dalloz destiné à l’alimentation du Centre ressources en ligne.

642

L’association Utopia 56, à travers son « pôle MIE » (mineurs isolés étrangers), vient en soutien des mineurs non accompagnés à la rue à Paris et en Île-de-France, les identifie lors de maraudes, les oriente, les accompagne, leur permettant de bénéficier d’un suivi administratif, juridique, médical, social, psychologique et éducatif et d’un hébergement, de connaître leurs droits et d’accéder aux dispositifs de la protection de l’enfance. Le public aidé est le plus souvent âgé de 14 à 17 ans et composé principalement de garçons, ainsi que d’un petit nombre de filles, jugées plus vulnérables, notamment face aux risques de traite, et hébergées systématiquement. En plus de ses activités d’hébergement, l’antenne parisienne d’Utopia 56 répond aux besoins de première nécessité des mineurs non accompagnés à la rue.

Financement des équipements fournis aux jeunes à la rue (tentes, sacs de couchage, kits d’hygiène, vêtements, etc.).

 

639

L’association Paestel, « Pôle associatif pour les études, les sciences, le travail et les lettres », à Palaiseau (91), organise depuis 2011 sa colonie « Mat les vacances », en partenariat avec l’École Polytechnique, au bénéfice de 35 lycéens (filles et garçons à parts égales) issus de milieu modeste ayant une appétence pour les mathématiques. Cette édition qui se déroulera à l’été 2021 vise à valoriser le goût pour les sciences, à construire un lien solidaire entre mathématiciens et jeunes, à diffuser la culture scientifique, à créer du lien social, à déconstruire l’autocensure et à développer la curiosité tout en incitant les jeunes à entreprendre des études supérieures scientifiques.

Financement : prise en charge de l’hébergement, des transports et des activités.

638

L’association Belleville Citoyenne, à Paris (20e), réalise son projet « Vidéo Multicré@ » au bénéfice de 50 jeunes de 12 à 25 ans fragilisés, issus du quartier Belleville-Amandiers et ayant un réel intérêt pour la création de contenus audiovisuels. Ce projet prend la forme d’ateliers de sensibilisation à la production d’informations, d’initiation à la recherche de terrain, de montage, de prise de parole dans les médias, ainsi que d’un stage d’une semaine avec des experts en production audiovisuelle et sonore, avec pour objectif un temps de tournage destiné à la réalisation d’un produit fini dont le thème aura été co-construit avec les médiateurs. Au-delà des participants directs, les porteurs estiment à 500 le nombre de bénéficiaires indirects : familles, internautes pour les vidéos mises en ligne et spectateurs lors des projections publiques.

Financement : acquisition de matériel informatique et prise en charge d’un atelier d’initiation au montage « image et son ».